• Longue, longue, longue interruption. 

    La fin d'année 2016-2017 a été riche en changements : participation au mouvement, obtention d'un poste dans une autre école, bouclage des tâches de direction pour mon successeur (je redeviens adjoint, ouf !), rangement de mon ancienne classe, déménagement, participation à Ludovia (un rêve qui se réalise !), démarrage d'une nouvelle année avec 5 nouveaux enseignants sur 9.

    Bref, même si je me suis senti très zen, il y avait du boulot !

    Je peux enfin me remettre devant le clavier pour un article qui me tenait à coeur : le bilan de ma première année en mode Twictée.

     Les débuts...

    Après mon inscription sur le site officiel de la Twictée, et mon ajout dans le fil Twictée sur Twitter, j'ai rapidement été pris en charge par une tutrice pour m'expliquer les principes de base de la Twictée, me donner des précisions sur le fonctionnement et m'initier à la formulation des twoutils, pierres angulaires du dispositif.

    Je l'avoue, j'étais quelque peu inquiet : qu'est-ce que mes CP allait bien pouvoir produire en début d'année ? Comment allait-il s'y retrouver ?

     Souhaitant suivre tout au long de cette année les progrès de ma classe, j'ai créé un outil de suivi simple reprenant chaque balise et le score de réussite à chaque twictée (article ici et ).

     

    Pour la première twictée, j'ai pu m'appuyer sur le travail des autres membres de la @superteamcp qui ont conçu un support pour les élèves. Cela a rendu l'exercice extrêmement plus facile :

     

    Cette trame a été conservée et améliorée tout au long de l'année. Le tableau de progrès a servi de document d'appui pour compléter l'outil de suivi jusqu'à en devenir un élément indissociable.

    J'ai pris beaucoup de temps pour cette première twictée afin de prendre mes marques et permettre à mes élèves de s'approprier le dispositif. Les échanges en DM avec les classes partenaires et ma tutrice m'ont permis de me sentir rassuré et d'offrir un cadre optimum à mes élèves.

    Ce qui m'a, dès cette twictée initiale, marqué, c'est la capacité du dispositif à amener les élèves à réfléchir sur leurs productions et à intégrer les améliorations attendues. Par exemple, entre le 1er et le 2nd épisode twictée de l'année, sur la balise #segmentation, ma classe de 21 élèves passe de 2 réussites à 15. Balise #majuscule, de 0 à 13.

    Si la première twictée peut inquiéter quant aux points à améliorer, les suivantes rassurent !!!

     

    Et tout au long de l'année...

    Ma classe a suivi les 7 épisodes #Twictée de l'année. 

    Aucune lassitude du côté des élèves, plutôt de l'enthousiasme à la présentation de chaque nouvelle session. Tous les élèves ont progressé, même ceux qui étaient le plus en difficulté. Pour ces derniers, des aménagements ont été organisés : travail sur quelques mots seulement ou sur une seule phrase des deux proposées, ciblage d'une voire deux balises, les décharger de la partie dictée pour les faire se concentrer sur l'étape repérage des erreurs et réalisation des twoutils, préparation accrue de la twictée à venir, ... Tout cela a permis que chaque élève, à un moment ou un autre, s'est trouvé en situation de réussite. Le tableau de progrès en fin d'épisode a renforcé ce sentiment puisque, sauf très rares exceptions, tous les élèves ont amélioré leur score entre la twictée initiale et la twictée transfert.

    Au-delà du dispositif, nous avons pu travailler sur l'espace en repérant où se situait chaque classe partenaire. Pas simple d'expliquer à des élèves de CP que les élèves de la classe de San Fransisco ne peuvent répondre à leurs messages car ils sont en train de dormir !

    Faute de vigilance quant au calendrier, l'un des épisodes s'est déroulé en interne. Chaque groupe d'élèves de la classe transmettant à un autre groupe sa twictée. Ensuite, chaque groupe miroir a présenté ses twoutils à son groupe scribe oralement, en se servant d'un support visuel au tableau. Cette épisode a été très intéressant car les argumentations ont pu être plus complètes que par un twoutil via Twitter. J'ai pu inviter les élèves à donner des exemples, développer leur explication.

     

    La logistique...

    Etant directeur, je n'avais ma classe que 3 jours complets par semaine. Si pour le déroulement même d'un épisode twictée cela n'a pas posé de réelles difficultés, le moindre obstacle a complexifié les choses. Heureusement que les échanges en DM avec des collègues compréhensifs ont "zénifié" ces situations panique !

    Pour l'envoi des twoutils, j'ai eu recours à l'application Adobe Spark qui est d'une facilité déconcertante. Pour rappel, cette application en ligne permet de mettre en voix une image en utilisant qu'un seul bouton pour l'élève. Mon organisation était la suivante :

    1- Les élèves réalisaient leurs twoutils sur des fiches plastifiées :

    2- J'installais une petite table dans le couloir et, pendant que le reste de la classe était sur un travail en autonomie, les élèves venaient mettre en voix leur twoutil. Pour cela j'avais au préalable enregistré les images dans adobe spark. L'élève n'avait plus qu'à s'enregistrer.

     

    3- Il ne me restais plus qu'à envoyer le twoutil avec la vidéo intégrée sur Twitter.

    Tout cela a pu être fait avec un seul Ipad mini pour la classe.

     

     

    Pour ce qui est de la réalisation des twoutils en eux-mêmes, étape quelque peu chronophage avec des CP, j'ai oscillé entre deux techniques. D'un côté, la technique de 1 groupe - 1 erreur - 1 twoutil. Chaque groupe réalise les twoutils du groupe scribe correspondant. Cette technique permet à chaque élève de s'approprier le dispositif et d'avoir l'opportunité de produire un twoutil. Mais on se retrouve avec x fois le même twoutil si plusieurs groupes ont fait la même erreur. De l'autre côté, la technique de la bourse aux twoutils : chaque groupe répertorie les twoutils à réaliser pour son groupe scribe, ensuite nous mettons en commun toutes les commandes de twoutils pour repérer les doublons, et enfin, les groupes prennent en charge la réalisation des twoutils nécessaires qui seront adressés aux groupes concernés. Il va sans dire que cette méthode allège considérablement le travail de réalisation et rédaction des twoutils sur Twitter. Surtout quand il y a de nombreuses erreurs.

     

     

     Le bilan...

    Voici les graphiques reprenant les progrès de ma classe sur une année de Twictée :

     Globalement, la classe est en progrès sur toutes les balises. Dans l'histogramme, les "chutes" de réussite s'expliquent le plus souvent par l'intégration d'une difficulté nouvelle dans la twictée. Par exemple, pour #majuscule, nom propre placé en milieu de phrases, ajout d'une 2ème phrase, ... Et, après cette difficulté nouvelle, la classe retrouve son score précédent et sa courbe de progression.

    Seule la balise #lettremanquante s'avère résistante. Cela est principalement lié au -e final qui reste difficile pour les élèves de CP.

     

    Et donc... Je repars pour une année de twictées !!!

    Je suis persuadé de l'efficacité du dispositif. D'autant plus que le pli de la justification a été très vite pris par les élèves. Cela s'est retrouvé dans d'autres domaines comme les mathématiques ou la découverte du monde. "Explique cela comme un twoutil" prenait sens pour les élèves. 

    De même, l'utilisation des balises a dépassé le cadre de la Twictée et s'est retrouvée en production d'écrits notamment comme outil de correction et d'amélioration.

    Cette année j'aurai un CP à plein temps. La Twictée ne sera que du bonheur !


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  • Voilà, le projet #motscroisés avec ma classe de CP vient de se terminer.

    Petit bilan donc !

    Tout d'abord, une petite carte mentale du projet :

    #motscroisés

     Je passe l'étape de l'utilisation de Twitter, de l'attitude responsable : cela a déjà été fait.

     

    1- La notion de Mots croisés et de définition

    Les mots croisés sont une activité que je pratique fréquemment en classe, soit en rituel le matin pour travailler un champs lexical et/ou la phonologie, soit en conclusion d'un album pour réinvestir le vocabulaire rencontré. Le site de BoutdeGomme en propose une multitude.

    Quand on aborde la notion de définition avec les élèves, ce qui est le plus difficile pour eux, c'est de se détacher des exemples ("Le féminin c'est par exemple une table"), et de l'emploi d'un mot ayant la même racine ("Mimer c'est quand tu mimes."). J'ai donc énormément insisté auprès d'eux sur ces deux écueils pour que cela devienne un point de vigilance.

    Ensuite, rituel du matin : trouver un mot d'après sa définition, inventer la définition d'un mot.

     

    2- L'élaboration de la grille

    Nous avons choisi notre école et son environnement géographique comme thème car l'objectif était de nous présenter aux Twittclasses qui suivent notre compte.

    Donc première étape : recensement du vocabulaire en attirant leur attention sur ce qui nous distingue d'autres écoles, d'autres régions.

    Seconde étape : tri ! Garder les mots qu'ils jugent pertinents.

    Troisième étape : constitution de petits groupes pour élaborer les définitions, avec la contrainte du nombre de caractères pour passer sur Twitter.

    Quatrième étape : présentation des définitions à la classe, amélioration et/ou validation.

    Cinquième étape : passage par une application en ligne pour réaliser la grille (ici par exemple mais il y en a d'autres).

     

    La grille

     

    3- Préparation de la diffusion sur Twitter

    Certaines définitions ne pouvant être résolues sans aide, nous avons cherché les documents à joindre à notre grille pour que les autres classes aient tous les éléments nécessaires. L'idée était de proposer plusieurs formes de documents pour diversifier les supports de lecture. 

    "en CP nous avons résolu vos mots en collectif, et effectivement, les documents indices et carte ont été utiles, nous y avons cherché les renseignements plusieurs fois, ce qui donnait l'avantage de fixer en mémoire les infos.

    C'était intéressant que tout ne soit pas dans le même document, ça nous donnait l'impression de mener l'enquête, et c'était motivant." @Jyaire

    Il y avait :

    - une carte de la Loire-Atlantique,

    indice1

    - une vue aérienne de l'école et de ses environs immédiats,

    indice2

    - et nous avons rédigé en groupe classe un petit texte présentant notre école et notre région en essayant de ne pas donner trop explicitement les réponses à nos définitions, ni donner des réponses qui sont dans les autres documents d'aide.

    indice3

     

     

    4- Et c'est parti sur Twitter !

    Voici donc le Storify de ce projet sur Twitter :  https://storify.com/CP_Sangueze/motscroises

    Les élèves ont adoré suivre les progrès des autres classes, chercher d'autres indices pour les aider.

     

    5- Pour la suite...

    Pour une seconde édition, voici les points qui seraient à améliorer :

    - anticiper les indices supplémentaires;

    - préparer des images, documents, qui iraient en illustration de la réponse trouvée;

    - mieux adapter le contenu au niveau des élèves des classes participantes;

    - élaborer le projet à plusieurs classes pour que les élèves soient à la fois créateurs d'une grille, mais aussi en situation d'en résoudre une;

    - travailler sur la forme des définitions (définitions sous forme de synonymes, de contraires, d'images mystères, ...) pour apporter des contraintes supplémentaires;

    - ...


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  • Dans la suite de la mise en place de ma #Twittclasse, cette fois-ci une présentation des balises/hashtags que nous avons utilisés. Pour les néophytes, je vous invite à lire l'article du #TwittMOOC sur le sujet : ici (et je vous invite d'ailleurs à nous rejoindre sur #TwittMOOC).

    Dans ma classe, les balises restent écrites au tableau. Je réfléchis à aménager un coin Twitter et du coup l'affichage des balises y sera transposé.

     

    Les balises "faciles"

    Quand arrive le moment de lancer les élèves sur Twitter, se pose la question des balises, ou hashtags, éléments incontournables de Twitter. Si la classe a un projet précis, les balises en lien avec le projet sont déjà définies.

    Sinon, voici les balises les plus simples à mettre en place pour amorcer sa #Twittclasse :

     

    #bonjour / #aujourdhui :

    A faire suivre d'un message lié à l'actualité de la journée. Mes élèves s'en sont servis pour présenter une sortie au cinéma, une rencontre USEP... D'autres #Twittclasses s'en servent pour présenter la météo. L'intérêt est que ces balises peuvent accueillir un contenu très large et donnent ainsi à tous les élèves, même ceux qui ont des difficultés, une occasion simple de rédiger un tweet.

     

    #dansmaclasse / #dansmonécole

    Ici encore, deux balises très simples à mettre en place. De plus, elles permettent d'introduire l'insertion de photo/dessin dans un tweet. Cela est aussi l'occasion de travailler avec les élèves sur la photographie, et les exigences attendues quand ils publient une image : qualité de l'image, cadrage, cohérence avec le message. Mais aussi: Comment prend-on une photo avec un appareil photo ? Avec une tablette ?

    Attention aux accords pour la publication de photos d'élèves ! Pour ma part, et c'est inscrit dans la charte twitter de la classe, pas de photos d'élèves, si ce n'est de dos.

    Ces deux balises ont vraiment été très porteuses pour le lancement de ma #twittclasse. Tous les élèves s'y sont mis. Au bout d'un moment, parce que dans la classe il n'y a pas tant de choses que ça à partager (à leurs yeux), j'ai assisté à de sacrés moments de remue-méninges pour trouver LA nouvelle idée de publication. De plus, pas besoin de prévoir un temps particulier : les élèves rédigeaient leurs tweets dès qu'ils avaient un moment de libre et allaient prendre les photos lors du temps d'accueil du matin, ou lors des temps de travail personnel.

     

    #conjugaison /.... :

    Les balises "matières" servent avant tout à classer les tweets et faciliter ainsi leur recherche. Nous les avons utilisées pour prolonger un apprentissage, ou comme exercice d'application. Et, comme disent mes élèves, "ça montre qu'on travaille sur Twitter" !!!!

     

    Les balises "projets"

    Ayant commencé notre #Twittclasse au mois de mai, nous n'avons pas vraiment eu le temps de mettre en place de véritables projets sur Twitter. Mais voici les projets que je souhaite mettre en place à la rentrée :

     

    #motscroisés :

    Cela fait plusieurs années que, lors des rituels du matin, je pratique les mots croisés en classe. Je les ai découverts sur le site de BoutdeGomme. C'est vraiment une activité très riche tant au niveau de la phonologie, que du vocabulaire, mais aussi pour ce qui est, n'ayons pas peur des gros mots, de la métacognition. Du coup, j'avais envie de transposer cette activité sur Twitter pour amener les élèves à résoudre, mais aussi créer des mots croisés. En plus des objectifs précités, nous allons pouvoir travailler sur la construction des phrases, sur ce qu'est une définition.

    L'idée est que chaque classe élabore une grille de mots croisés (pour la grille en elle-même, il y a des applications en ligne qui font cela très bien, donc pas de nuits blanches à craindre de ce côté-là) en choisissant un champ de vocabulaire (thème, mais aussi livre lu, ...). Plus tard, il sera aussi possible d'ajouter une consigne pour la création des définitions (contraires, photos, rébus, ...). Après cette phase, chaque classe envoie sa définition à l'autre classe, qui cherche la réponse, puis l'envoie pour validation.

    Le projet est en cours de réflexion et je vous en dirai plus dès qu'il sera affiné.

    Suite au #Twittconseil, je rajoute la mindmap du projet. Elle n'est pas finalisée mais vous avez la trame de base de l'idée ainsi :

    #Twittclasse 4 - Des projets (1)

     

    #ptitbonheur :

    Ce projet pourra à terme rejoindre la famille des balises "faciles" car il n'entre pas dans un projet à proprement dit et les tweets peuvent être créés à tout moment. 

    En me promenant sur Pinterest, je suis tombé sur l'article d'une enseignante qui avait une boîte à petits bonheurs dans sa classe : les élèves rédigeaient leur petit bonheur sur un billet et le glissait dans cette boîte. En évoquant l'idée sur Twitter, j'ai appris que @jyaire l'avait lancé depuis quelques années et qu'il en était enchanté. Donc je vais me lancer à mon tour à la rentrée. Les élèves pourront tweeter leurs petits bonheurs.

     

    d'autres projets à venir :

    J'ai découvert le projet #Twittconte cette année et j'ai trouvé cela extrêmement intéressant. Je ne sais pas si je vais pouvoir le transposer avec mes CP. Mais je le garde en réserve, histoire que ça mature.

    Je vais aussi avoir un projet avec une troupe de théâtre belge sur plusieurs années. Je ne sais pas la forme que cela prendra mais j'essaierai d'en adapter au moins une partie à Twitter.

    Il y a aussi les problèmes mathématiques sur Twitter...

    De quoi faire en perspective !

     

    Pour vous lancer dans vos projets #Twittclasse, je vous invite à lire l'excellente infographie de Fabien Hobart (@Karabasse77). C'est vraiment une trame pertinente pour monter son projet. Je crois que je vais voir à l'adapter en fiche de prep pour #Twittprojet !


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  • Tout est prêt pour le lancement ! 

    J'ai l'accord des familles, l'accord de la hiérarchie, mon notebook en fond de classe relié à internet en CPL, la charte Twitter et les élèves sont prêts (du moins je l'espère) à affronter le vaste monde de Twitter. J'ai créé le compte de classe : @CP_Sanguèze.

     

     

    Premières séances de lancement

    Je leur présente notre page d'accueil Twitter, toute vide. Mission : nous présenter afin de dire aux autres #Twittclasses qui nous sommes.

    Je leur projette la page d'accueil de quelques Twittclasses afin qu'ils aient des exemples de ce qui se fait. Les présentations sont d'ailleurs assez hétéroclites : certaines classes ne se présentent pas du tout, d'autres sont assez exhaustives... Mes élèves choisissent de dire que nous sommes un CP et de compter les filles et les garçons. Je passe sur les erreurs de calculs du genre "nous sommes 11 garçons et 12 filles. Il y a 25 élèves dans la classe !"

    Nous nous mettons d'accord à l'oral sur le texte. Une fois le message validé par toute la classe, je leur demande de sortir leur bloc-note et d'écrire le texte sous ma dictée. Le but c'est de les faire écrire !!!

    Deux séance d'orthographe négociée, en prenant pour support la production d'une élève, nous permettront  de venir à bout de notre présentation.

     

    Le premier message

     Re-belote pour la publication de notre premier message :

    Premier Tweet

     Et là... Catastrophe !!! Notre message fait plus de 140 caractères car nous avions oublié le hashtag #Twittclasse !!! Bien sûr, ils s'en sont rendus compte après avoir commencé à utiliser la grille de Tweet. (J'ai emprunté la grille de Jean-Roch Masson que vous pouvez trouver ici.) Retour sur le message, suppression de quelques mots... Ouf, 139 caractères ! Fierté immense de la classe ! Et satisfaction totale de l'enseignant qui voit que son projet a obtenu l'adhésion et l'investissement des élèves.

     

    Organisation de Twitter en classe

    Un mois depuis notre premier tweet et la classe a déjà pris une sorte de rythme de croisière.

    Dès le début de mon projet, j'avais choisi de ne jamais laisser les élèves en direct sur Twitter. Je n'ai pas voulu de compte restreint, et différer les visites sur Twitter est la conséquence de ce choix. Surtout que les publications extérieures fleurissent sur la page d'accueil. Donc je prépare en amont les pages que nous allons consulter, et ils ne publient pas directement. Nous le faisons parfois, mais quand nous souhaitons envoyer un message de classe. Dans ce cas, j'utilise le vidéo-projecteur. La règle est qu'il est interdit de "tweeter" sans ma validation.

    Alors ça se passe comment ?

    1- L'élève qui veut envoyer un tweet prépare tout d'abord son message sur son bloc-note. (Le bloc-note est un bloc sténo qui ne sert qu'à écrire, où l'élève a le droit d'écrire comme il le souhaite, avec le droit à l'erreur. Ils s'en servent quasiment tous les jours pour une multitude de raisons.) Je leur ai présenté 3 hashtags, qui restent au tableau : #aujourdhui, #dansmaclasse et #dansmonécole. Cela leur sert de base d'écriture.  

    2- J'aide l'élève à corriger son message : ou en lui indiquant les ressources où il trouvera les indices pour rectifier son message, ou en corrigeant directement. Je module en fonction de l'élève.

    3- L'élève recopie son tweet sur la grille de Tweet et me le soumet à vérification.

    4- Vient ensuite la phase de saisie. Pour cela, grâce aux précieuses informations du blog de François Lamoureux, j'ai créé un compte Evernote pour la classe, avec une note "à vérifier" dans le dossier Twitter. Au fond de la classe, mon ancien notebook, allumé dès le matin, les attend. Ils savent déjà comment lancer Evernote et ouvrir la note. Ils sont totalement autonomes et, en cas de difficulté, les élèves s'entraident. J'en ai profité pour ajouter le métier de "responsable des ordinateurs" aux métiers de la classe. 

    J'ai partagé cette note avec mon compte, ce qui me permet de vérifier leurs saisies à n'importe quel moment depuis mon pc à la maison, mon smartphone dans la salle d'attente du dentiste, ou sur ma tablette. 

    5- Après vérification, si il n'y a pas besoin de photo, je copie-colle leur tweet dans Twitter. Je valide sur leur fiche de Tweet et je la pose sur leur table pour qu'ils sachent que leur message est en ligne. Si il y a besoin d'une photo, l'élève emprunte ma tablette pour faire ses clichés avant que je tweete son message. Toutes les fiches de tweet sont conservés dans une classeur à côté du notebook. L'année prochaine j'aménagerai cet endroit pour en faire un véritable coin "Twitter".

     

    Et ?

    Mon objectif était de leur donner une occasion d'écrire et ils écrivent ! Même beaucoup pour certains. 

    Ils s'investissent énormément dans la rédaction de leurs messages. Je corrige très peu leurs productions. Savoir qu'ils vont être lus par des élèves d'autres classes, par d'autres personnes, les poussent à produire un message le plus correct possible. Je les vois chercher dans leurs cahiers, consulter les affichages aux murs... Certains m'ont demandé à sortir les dictionnaires... 

    L'autre intérêt est qu'ils écrivent sans moi. Pas besoin de faire une séance d'expression écrite pour Twitter. Ils produisent leurs messages lors du temps d'accueil du matin, quand ils sont en avance dans une activité, à la maison... Certains ont même emmené leur bloc-notes en récréation ! Ils écrivent donc plus que ce que j'aurais pu planifier dans l'emploi du temps. 

    Certes, cela n'est pas vrai pour tous mes élèves. Certains n'ont encore produit aucun tweet. Je vais voir avec eux ce qui les freine. 

     

    Conclusion provisoire

    Lancez-vous ! L'investissement est minime par rapport aux bénéfices ! (dans notre société d'argent, la petite parabole économique sonnait bien). Twitter est un formidable outil. Tout à fait adapté à un usage en CP.  La brièveté des tweets rassure les élèves les plus timides, leur donne confiance en eux. Ils vont écrire, lire, prendre des photos, utiliser un ordinateur ou une tablette... Et j'ai proposé un usage basique de Twitter. J'ai de nombreuses idées pour l'année prochaine. Cela devrait multiplier les compétences mises en jeu. En plus, les enseignants qui pratiquent vous encouragent, partagent... A bientôt donc ! 


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  • Avant de lancer les élèves sur la vaste toile d'araignée mondiale, mieux vaut les y préparer.

    Je me suis servi de Vinz et Lou pour ce faire. J'ai commandé le CD des dessins animés avec le kit pédagogique qui va bien.

    J'avais fait ma sélection pour insister surtout sur le fait que sur Internet, on ne sait jamais trop à qui l'on parle et qu'il vaut mieux être prudent. Nous y avons consacré deux séances de 45 minutes selon le format suivant :

    - 1 dessin animé Vinz et Lou

    - échanges sur ce qu'ils en ont compris et ce qu'il faut en retenir

    - re-visionnage avec mes commentaires

    J'ai aussi ajouté la comparaison avec le fait de se promener dans une grande ville (j'ai pris Nantes comme exemple, allez savoir pourquoi). 

    Ce que j'aime bien avec les CP, c'est que leurs émotions se lisent sur leur visage. Quand j'ai suggéré que leurs parents les laissent se débrouiller seuls dans Nantes, il y a eu comme un vent de panique dans la classe. Et ils ont tout de suite davantage intégré les dangers d'être seul sur la toile.

     

    A la suite de ces deux séances, une troisième a permis de récapituler tout ce qui avait été dit et de rédiger notre charte Twitter. C'était la condition sine qua non : pas de charte, pas de Twittclasse.

    La voici : 

    Télécharger « Charte Twitter.pdf »

     

    J'ai voulu la charte très simple afin qu'ils puissent se l'approprier aisément.

     

     

     


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